5 aliments avec un score < 5/100

Les supermarchés nous proposent des dizaines de milliers de produits. Dans cette jungle de la consommation, la pub et le marketing peuvent facilement nous induire en erreurDe plus en plus de produits sont dits ultra-transformés et perdent de leurs saveurs et nutriments. Entre additifs, colorants, arômes, graisses saturées et conservateurs, on y voit pas toujours clair. Heureusement, l’évolution nous apporte également de bonnes choses, comme un accès simplifié à l’information, notamment grâce à internet et à des applications comme Yuka

Dans cet article, nous allons passer en revue quelques aliments comestibles qui ont un score nutritionnel particulièrement faible de moins de 5/100 😱

Yuka - ou comment changer notre façon de consommer

Yuka est une application mobile qui a modifié la manière de faire les courses d’énormément de consommateurs. Fort de ses 8,5 millions de téléchargements depuis son lancement en 2017, l’appli a fait ses preuves. Concrètement, Yuka a analysé plus de 600.000 produits et leur a attribué un score nutritionnel exprimé sur 100. 

Qui ne s’est jamais retrouvé à essayer de déchiffrer les ingrédients aux noms à rallonge écrits en taille de caractère 4 sur l’arrière d’un produit ? Yuka permet de simplifier la compréhension des étiquettes afin que tout le monde puisse rapidement se faire une idée des qualités nutritives d’un produit. L’appli se base sur différents critères

la qualité nutritionnelle, c’est-à-dire combien d’énergie, de sel, de sucre, de graisses saturées, de fruits et légumes, et de protéines et fibres un aliment contient. Cette partie constitue 60% de la cote et correspond à la méthode de calcul du “nutri-score” (une lettre de A à E) que l’on retrouve sur un bon nombre d’emballages à présent. 

la présence d’additifs à risque, à savoir l’ajout intentionnel de substances dans le but de modifier artificiellement les caractéristiques d’un aliment (colorants, conservateurs, exhausteurs de goût, etc). Ceci représente 30 % de la cote.

la dimension biologique, donc si un produit est issu d’une production biologique ou non. Ça représente les 10 % restants. 

5 aliments à moins de 5/100

Nous allons à présent nous pencher sur cinq aliments que j’ai sélectionné, qui ont un score particulièrement mauvais. Afin de ne pas juste pointer le négatif, je propose à chaque fois un substitut en guise d’alternative.

Les chips "Bugles"

Commençons par l’apéro avec un grand classic : les chips “Bugles” de la marque Lays. Un produit bien apprécié, surtout en association avec du fromage de chèvre type Chavroux. Le célèbre chips en forme de cornet pointu écope d’un misérable 2/100. Ceci est dû à sa forte présence de sel (2,2g), ses calories relativement élevées mais surtout à la présence de 6 additifs dont deux avec risque limité et un avec un risque élevé. Celui-ci est le E621, aussi appelé Glutamate de Sodium, qui est un exhausteur de goût. 

Alternative : Préférez des chips à base de maïs comme les Tortilla nature de la marque Boni (Colruyt). Sans aucun additif, ceux-ci obtiennent une excellente cote de 78/100. Si vous trouvez ces chips nature un peu trop sec, vous pouvez opter pour une sauce mexicaine salsa dip bio de la marque Acapulco (67/100).

Les saucisses "Knacki"

Les célèbres saucisses Knacki de la marque Herta ont un score de 2/100. S’il est évident que ces saucisses ne sont sans doute pas composées de la meilleure “viande”, on ne sait pas forcément qu’elles contiennent 5 additifs dont un à risque modéré (E120, colorant) et un à risque élevé. Il s’agit du E250, c’est-à-dire du nitrite de sodium, qui est un peu similaire au nitrite de potassium vu précédemment : considéré comme probablement cancérigène

Au delà des 9g de graisses saturées et des 1,8g de sel que contiennent les Knacki (ce qui reste élevé), il y a aussi 2g de sucre. Sur Yuka, c’est indiqué en vert car l’appli regarde les valeurs sans tenir compte de la nature du produit. Deux grammes de sucre ne paraissent pas exagéré mais on peut quand même s’interroger sur la nécessité de rajouter du sucre dans des saucisses… 

Alternative :  c’est pas tout à fait le même style de produit, mais préférez les tranches de blanc de poulet de la même marque avec un score de 66/100. Seul contre-indication, les 1,9g de sel. A part ça, bien moins de graisses saturées (0,4g) et de sucre (0,5g) bien que toujours présent. 

La sauce "Brasil"

On prendrait bien un peu de Brasil pour tremper ces Knacki ? 

Pas sûr. La célèbre sauce au goût sucré totalise 2 points sur 100. Les sauces sont de manière générale fort grasses (ici 4,5g). La “Brasil” est moins salée que les autres sauces en moyenne (1,1g) mais compense largement en sucre, avec pas moins de 11,5g. Elle contient également 6 additifs dont un à risque limité (arôme artificiel) et deux à risque modéré. Il s’agit du E202, un conservateur aussi appelé Sorbate de Potassium et du E385 qui est un antioxydant controversé. On en retrouve dans beaucoup de mayonnaises et vinaigrettes.

Alternative : la majorité des sauces classiques (mayo, andalouse, samourai, riche, cocktail, etc) présentent des scores inférieurs à 20/100. Une des rares sauces présentant un bon score est le Ketchup et plus particulièrement le “Ketchup Heinz 50% sucre et sel en moins”. Un seul additif sans risque, peu de sel (0,9g), très peu de graisses saturées (0,09g) et peu de calories font de lui un bon élève avec carrément 78/100 ! Seul bémol, il y a tout de même autant de sucre que dans la sauce Brasil (11g). 

Une interrogation subsiste : si Heinz arrive à faire le même Ketchup avec le même goût avec moitié moins de sel et de sucre, pourquoi est-ce qu’habituellement; on nous bombarde de sel et de sucre dans tous les produits ? 

Le saucission de table Marcasou

Le saucisson de table de la marque Marcasou obtient la cote de 0/100. Que du saucisson soit gras, ce n’est pas un scoop. Mais en plus de ça, celui-ci est particulièrement salé avec ses 3,9g de sel sur 100g et il contient également deux additifs, dont un à risque élevé. Il s’agit du E252, aussi appelé Nitrate de potassium et est considéré comme probablement cancérigène.  

Alternative : Le jambon à l’os Aoste par exemple qui totalise 57/100. Il contient moitié moins de sel et un seul additif, à risque limité, qui est un colorant. En effet, quasi tous les jambons sont roses, alors que la couleur originelle serait plutôt grise. Malheureusement, le marketing nous a fait croire qu’une viande grise est synonyme de périmé et il est difficile de faire changer ce genre de croyances collectives. Ce jambon à l’os n’est donc pas parfait mais honnêtement, j’ai eu du mal à trouver des produits qui ne sont pas classés comme mauvais. 

Les glaces Cornetto

On termine avec une petite glace en dessert ? 

Ici, j’ai pris en exemple la glace Cornetto à la fraise qui obtient un score de 3/100. Ces cornets surtout appréciés par les enfants contiennent 8 additifs dont un à risque limité (un arôme artificiel) et deux à risque modéré : du E471 et E442, aussi appelé “phosphatides d’ammonium”. Le genre de nom qu’on a pas envie de retrouver dans sa nourriture. C’est peut-être pas plus mal de se cacher derrière des E… Ici, il s’agit de deux agents de textures qu’on retrouve souvent dans des glaces mais aussi dans des produits pharmaceutiques et cosmétiques. 

Avec ses 28g de sucre, c’est également une petite bombe glycémique. 

Alternative : La glace en pot à la fraise de Alpro avec 75/100. En plus de contenir trois fois moins de graisses saturées (2,5g) et deux fois moins de sucre (14,2g) que le Cornetto à la fraise, cette glace ne contient qu’un seul additif sans risque. 

Au delà du contenu, ce produit est également plus écologique avec un unique pot en carton, plutôt que d’utiliser un carton contenant plusieurs emballages individuels en plastique. 

Conclusion

Nous avons vu en détail cinq articles particulièrement mauvais et leurs alternatives potentielles. Grâce à l’application Yuka, nous y voyons un peu plus clair et pouvons décrypter plus facilement le langage complexe des étiquettes de produits. C’est très utile, mais il faut néanmoins être conscient que tout n’est pas pris en compte par l’application. Elle nous délivre les valeurs intrinsèques sans tenir compte du contexte. Il ne faut  pas tout suivre aveuglément, mais analyser sois-même avec un peu de bon sens. L’exemple des Knacki nous a montré qu’on pouvait retrouver du sucre dans de la “viande” sans que l’application nous le signale comme anormal. 

D’autre part, à caractéristiques égales, l’appli ne fait pas la différence entre produits industriels ultra-transformés ou naturels. C’est donc un super outil mais restez tout de même attentifs !

Et vous, avez-vous déjà repéré des aliments particulièrement mauvais pour notre santé ? 

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